Projet :
GALLICA
Type :
Concept d’Exposition
Date :
04 / 2022
Compétences :
SCENOGRAPHIE / IDENTITE VISUELLE
Project :
GALLICA
Type :
Exhibition Concept
Date :
04 / 2022
Skills :
SCENOGRAPHY / VISUAL IDENTITY
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Projet :
GALLICA
Type :
Concept d’Exposition
Date :
04 / 2022
Compétences :
SCENOGRAPHIE / IDENTITE VISUELLE
Project :
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GALLICA
Type :
Concept d’Exposition
Date :
04 / 2022
Compétences :
SCENOGRAPHIE / IDENTITE VISUELLE
Project :
GALLICA
Type :
Exhibition Concept
Date :
04 / 2022
Skills :
SCENOGRAPHY / VISUAL IDENTITY
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Contexte :
Ce projet a été conçu dans le cadre d’un diplôme de master en école d’art, en réponse à une commande du Musée national de l’histoire de l’immigration. Le sujet demandait d’imaginer une scénographie immersive autour des questions de frontière, d’appartenance, et d’identité.
Nous étions quatre étudiants à concevoir cette proposition, qui n’a malheureusement jamais vu le jour en raison du contexte sanitaire de mars 2020. Aujourd’hui, je rassemble les éléments restants, en les enrichissant de visuels récents, pour documenter et prolonger une idée que je continue à juger pertinente.
Cette page ne prétend pas reconstituer fidèlement le travail du groupe dans son ensemble, mais propose une relecture personnelle et actualisée, avec l’envie de faire exister le projet autrement — peut-être un jour dans un autre cadre.
Context :
This project was developed as part of a master’s degree in an art school, in response to a commission from the National Museum of the History of Immigration. The assignment involved imagining an immersive scenography exploring questions of borders, belonging, and identity.
Four of us collaborated on this proposal, which unfortunately was never implemented due to the COVID-19 outbreak in March 2020. Today (2023), I am gathering the remaining materials and adding new visuals to document and extend an idea I still believe holds critical relevance.
This page does not aim to faithfully reconstruct the group’s original work, but offers a personal and updated reinterpretation — with the hope that the project might find a new form, someday, in a different context.
Concept :
Le projet s’appuie sur le véritable questionnaire de naturalisation française, utilisé ici comme point de départ d’une fiction dystopique. L’idée était d’en exagérer la logique pour en révéler la violence symbolique : transformation d’un protocole administratif en épreuve publique, froide et absurde.
Un individu est placé seul face à une borne tactile. Il répond à une série de questions dans un temps limité, pendant que l’ensemble de ses réponses, ses expressions faciales, et ses constantes vitales sont projetées en direct sur un écran géant.
Autour de lui, un public silencieux, posté dans l’ombre, observe. L’espace devient une scène où l’institution et la foule opèrent une pression synchronisée, à la fois technique et sociale. Le participant est seul, mais scruté de toutes parts.
Concept :
The project is based on the actual French naturalization questionnaire, used here as the starting point for a dystopian fiction. The idea was to push its internal logic to the extreme in order to expose its symbolic violence: transforming an administrative procedure into a cold, absurd public trial.
A single individual stands before a touchscreen terminal. They answer a timed series of questions, while their responses, facial expressions, and vital signs are projected live onto a large screen.
Around them, a silent audience waits in the shadows. The space becomes a stage where both institution and crowd apply a synchronized pressure — technical and social. The participant stands alone, but is observed from all sides.

Identité Visuelle :
L’esthétique du projet est volontairement glaciale. Elle reprend les codes des documents officiels français : typographie sans fioriture, mise en page rigide, palette restreinte (blanc, noir, bleu républicain, rouge alarme).
L’interface du questionnaire est réduite à un strict minimum : pas d’aide, pas de retour arrière, pas de pause. Seul un chronomètre indique l’urgence du temps qui passe.
Ce choix graphique accentue l’idée de déshumanisation du processus. L’individu n’interagit pas avec une interface pédagogique, mais avec un système fermé, impersonnel, algorithmique.
Visual Language :
The project’s aesthetic is deliberately cold. It draws from the visual codes of official French documents: unembellished typography, rigid layouts, a limited palette (white, black, republican blue, and alarm red).
The questionnaire interface is stripped down to the bare minimum: no help, no way to go back, no pause. Only a countdown clock marks the urgency of passing time.
This visual approach reinforces the sense of procedural dehumanization. The individual is not engaging with a learning tool, but with a closed, impersonal, algorithmic system.




Installation :
La salle est plongée dans une semi-obscurité. L’unique source lumineuse est dirigée sur l’espace de test. Au centre : une dalle au sol, une console tactile, un projecteur frontal. Tout autour : barrières métalliques, emblèmes républicains, faisceaux de caméras et modules d’enregistrement.
Le participant entre seul dans la zone. Il est filmé, scruté, isolé. Le public, invisible mais présent, se tient en périphérie, dans l’ombre. À chaque réponse, des effets lumineux s’enclenchent : rouge clignotant en cas d’échec, halo blanc sous les pieds en cas de succès. Le sol, l’éclairage, le son, tous les éléments scénographiques réagissent aux réponses.
Les questions sont issues du véritable questionnaire de naturalisation – parfois absurdes ou ancrées dans une culture historique difficilement accessible, même pour un citoyen français. Le tout est orchestré dans un tempo serré par un chronomètre central.
Installation :
The room is cast in semi-darkness. A single spotlight illuminates the testing area. At the center: a floor-mounted platform, a touchscreen console, and a front-facing projection. Surrounding it: metal barriers, republican emblems, clusters of cameras, and monitoring equipment.
The participant enters the zone alone. They are filmed, scrutinized, and isolated. The audience, invisible yet present, remains in the periphery, hidden in shadow. With each response, lighting effects are triggered: flashing red for incorrect answers, a white halo underfoot for correct ones. The floor, the lighting, the sound — every scenographic element reacts to the input.
The questions come from the actual naturalization questionnaire — often absurd, or rooted in historical references that are difficult even for native French citizens. The entire sequence is driven by a strict central countdown timer

Intention :
Nous avons souhaité porter à son paroxysme la logique d’évaluation administrative. En rendant visible, amplifiée et presque théâtrale la pression qu’exerce un système sur l’individu, nous proposons une lecture critique des processus de validation identitaire.
Le dispositif fait coïncider plusieurs formes de contrôle : technologique, spatial, social, symbolique. La machine ne guide pas : elle trie. Le public n’accompagne pas : il juge. L’institution ne dialogue pas : elle observe, enregistre, quantifie.
À travers cette scénographie volontairement radicale, nous posons une question simple : que reste-t-il de la liberté lorsqu’on est sommé de se prouver digne d’être accepté ?
Intention :
We set out to push the logic of administrative evaluation to its extreme. By making visible, amplified, and almost theatrical the pressure a system exerts on the individual, we offer a critical reading of identity validation processes.
The installation aligns multiple forms of control: technological, spatial, social, and symbolic. The machine does not guide — it sorts. The audience does not accompany — it judges. The institution does not engage — it watches, records, quantifies.
Through this deliberately radical scenography, we raise a simple question:
What remains of freedom when one is required to prove they deserve to be accepted?






Intention :
Nous avons souhaité porter à son paroxysme la logique d’évaluation administrative. En rendant visible, amplifiée et presque théâtrale la pression qu’exerce un système sur l’individu, nous proposons une lecture critique des processus de validation identitaire.
Le dispositif fait coïncider plusieurs formes de contrôle : technologique, spatial, social, symbolique. La machine ne guide pas : elle trie. Le public n’accompagne pas : il juge. L’institution ne dialogue pas : elle observe, enregistre, quantifie.
À travers cette scénographie volontairement radicale, nous posons une question simple : que reste-t-il de la liberté lorsqu’on est sommé de se prouver digne d’être accepté ?
Intention :
We set out to push the logic of administrative evaluation to its extreme. By making visible, amplified, and almost theatrical the pressure a system exerts on the individual, we offer a critical reading of identity validation processes.
The installation aligns multiple forms of control: technological, spatial, social, and symbolic. The machine does not guide — it sorts. The audience does not accompany — it judges. The institution does not engage — it watches, records, quantifies.
Through this deliberately radical scenography, we raise a simple question:
What remains of freedom when one is required to prove they deserve to be accepted?
